Accessibilité et inclusion
Dans cette partie du site, nous vous proposons d’aborder plus spécifiquement les questions d’accueil de toutes et tous, principe de base que l’on retrouve dans l’ensemble des services de l’ONE. Les travaux de la CAIRN ONE (Cellule Accessibilité Inclusion Recherche et Nouveautés) visent à déterminer une politique d'inclusion et d'accessibilité qui fait place à toutes les familles. Peu importe les raisons pour lesquelles elles se tournent vers l’ONE, qu'elles n'aient pas de demandes spécifiques par rapport à une "difficulté vécue" ou qu'elles aient des caractéristiques ou des contextes de vie particulier (monoparentalité, homoparentalité, situation de précarité voire de pauvreté, immigration...
Une accessibilité qui est à réfléchir aussi bien "devant" que "derrière" la porte de chaque service.
Qu’entend-on par accessibilité ?
Qualité d’accueil et accessibilité sont souvent associés. Cependant, il n’y a pas de choix à effectuer entre les deux. L’accessibilité universelle est un paramètre de la qualité. En facilitant l’accès de toutes les familles quelles que soient leurs particularités, les professionnels et professionnelles ont l’occasion d’être confrontés à une diversité de situations qui impliquent une réflexion sur leurs pratiques professionnelles. C’est en effet grâce aux situations amenées par la diversité des familles dans la vie quotidienne que l’équipe remet ses pratiques au centre de la réflexion, cherche les pistes pour ajuster, voire innove quand elle doit répondre à de nouvelles demandes.
Les dispositions prises qui découlent de la prise en compte de ces situations sont utiles pour toutes les autres situations rencontrées au quotidien.
S’inscrire dans une démarche d’accessibilité universelle relève d’une responsabilité partagée par tout le système "compétent" et concerne l’ensemble des acteurs de l'accueil.
Un des objectifs du travail réalisé au sein de la CAIRN, en collaboration avec les autres services, est de faire en sorte que cette diversité soit une opportunité pour se rencontrer - parents, milieux d’accueil - pour parler, pour apprendre à mieux se connaître, pour construire ensemble un accueil de qualité. C’est une manière efficace de créer des conditions propices à un accueil de qualité pour tous.
La notion de diversité est, elle aussi, polysémique : pourtant, généralement, ce n’est pas la diversité qui fait problème, mais plutôt le difficile rapport à la différence. Tout au long de l’histoire, les hommes n’ont cessé de se distinguer et de tenter de se créer une identité propre. Or, la diversité est au cœur même de la vie quotidienne : goûts, genres, composition et forme des familles, centres d’intérêts, origines sociales et culturelles, lieu de naissance / lieu de vie …
Elle peut être une source de malentendus tout comme elle peut être une occasion de rencontre. Comment faire dès lors pour que toutes les occasions données soient des ressources pour chacun et non des contraintes ?
Qu’entend-on par inclusion ?
Il y a pratiquement autant d’auteurs que de définitions et selon les champs (enseignement ou enfance).
Si l’on reprend la définition de l’UNESCO, "l’inclusion est considérée comme un processus visant à tenir compte de la diversité des besoins de tous et à y répondre par une participation croissante à l’apprentissage, aux cultures et aux collectivités et à réduire l’exclusion qui se manifeste dans l’éducation."
Cette définition soulève un certain nombre de questions relatives à l’organisation des services et de l’accompagnement à apporter aux enfants et à leur famille, mais elle ne donne pas de propositions précises sur ce que signifie concrètement « viser toujours plus d’inclusion ». Pour les professionnel·le·s, il s’agit d’avoir des outils et des démarches pour réfléchir aux fondements de cette position professionnelle de l’accueil de tous, de « l’hospitalité » au sens de Derrida à avoir par rapport à tous les enfants, toutes les familles.
Du côté de la FWB, et plus particulièrement de l’ONE, même si nous avons utilisé le terme « inclusion », nous préférons le terme « lieux inclusifs accessibles à tous les enfants et leurs parents quelles que soient leurs particularités ». Cette vision se construit sur la prise en compte des compétences des personnes et non sur la focalisation « de ce qu’ils n’ont pas ».
Les résultats d’études récentes en psychologie de l’enfant et du développement, notamment en neurosciences, montrent que les premières années de la vie sont une période critique et façonnent les sphères de la santé, des apprentissages, du développement du potentiel et du bien-être de tous les enfants. D’où l’importance de soutenir les compétences de chaque enfant quelles que soient ses caractéristiques et dans tous les lieux de vie qu’il fréquente.
Le droit à l’éducation dans un lieu éducatif complémentaire à celui de la famille pour tous les enfants est l’un des fondements mêmes d’une politique d’inclusion qui fait place aux familles monoparentales, homoparentales, en situation de handicap, de précarité, voire de pauvreté, d’immigration… actuellement peu présentes dans les lieux d’accueil.