Les impacts des violences conjugales chez l'adolescent : entre 12 et 14 ans
Quelques précautions :
Les troubles de santé (physique, psychologique...) développés ci-après ne sont pas spécifiques aux violences conjugales. Ils peuvent aussi se présenter chez des enfants non concernés par ces situations. La présence d'un de ces troubles ne signifie pas à lui tout seul que l'enfant est exposé à des violences conjugales.
L'absence de troubles de santé visibles ne sous-entend pas pour autant qu'il n'y ait pas de souffrance de l'enfant.
Soulignons que de nombreux enfants confrontés aux violences conjugales trouvent les ressources pour se reconstruire : avoir une mère résiliente, développer une amitié solide, avoir un entourage soutenant,...
Les signes présents chez l’enfant d’âge scolaire peuvent continuer à se manifester lors de l’adolescence. A cela s’ajoutent une série d’autres signes.
Ces comportements peuvent être présentés sans que l’adolescent soit exposé aux violences conjugales : cette période est généralement compliquée pour celui-ci et de nombreux changement s’installent chez lui, son comportement, sa relation avec sa famille,…
Les conséquences des violences conjugales sur les enfants de 12 à 14 ans peuvent être les suivantes :
Relation à l’autre :
- Agressivité ;
- Difficultés relationnelles avec les autres adolescents ou adultes ;
- Actes violents (adultes ou adolescents) ;
- Actes de destructions (objets) ;
- Opposition : tient tête à l'adulte ou à ses proches, refuse l'autorité :
- Manque de respect ;
- Paroles sexistes ;
- Isolement ;
- Repli sur soi ;
- Difficultés à entrer en relation et à les maintenir.
Apprentissages :
- En classe : difficultés de concentration, d’attention, difficulté à retenir des informations ;
- Confusion ou désorganisation de la pensée ;
- Faible participation et/ou désintérêt en classe ;
- Peu ou pas d’activités en dehors de l’école, peu de projets ;
- Baisse ou faiblesse des résultats scolaires ;
- Ecole buissonnière (sèche les cours).
Physique :
- Troubles du sommeil (insomnie ou tendance à trop dormir (très longues périodes et/ou plusieurs fois dans la journée) ;
- Troubles des comportements alimentaires (boulimie, anorexie) ;
- Fatigue excessive ;
- Douleurs physiques ;
- Etat dépressif (avec ou sans idées suicidaires) ;
- Flash-back (scènes de violences) ;
- Consommation excessive d’alcool.
Développement psycho-émotionnel :
- Hypersensibilité ;
- Colères explosives et imprévisibles / irritabilité à l’excès ;
- Dévalorisation, faible estime de soi, manque de confiance en soi ;
- Sentiment de honte, culpabilité, impuissance face à la situation de ses parents.
A ces signes s’ajoutent une série d’autres, pouvantêtre présentés par des adolescents non-exposés à de la violence chez leurs parents.
Ces signes sont une tendance à sortir de sa place « d’enfant » pour endosser un rôle d’adulte pour certaines choses du quotidien :
- Prendre soin du parent victime
- Prendre soin des frères et sœurs (à la place du parent)
- S’occuper de la maison de manière non-adaptée à son âge
- Fais passer les besoins de sa famille avant les siens