L'enfant et le chien, de la sécurité à la complicité
L'enfant et le chien, de la sécurité à la complicité
Le chien a été domestiqué par l’homme, il y a de cela plus de 12.000 ans. De nos jours, cet animal sympathique reste encore bien présent au sein de notre société : en Belgique, près d’un ménage sur trois possède un chien. Malheureusement, le «meilleur ami de l’homme» peut être à l’origine d’accidents par morsures parfois très graves. Ceux-ci surviennent en majorité au domicile de l’enfant ou dans un lieu privé où l’enfant connait le chien mordeur.
Soucieux de prévenir de tels accidents, l’ONE diffuse différents outils : une brochure et des affiches avec pour objectif :
- Prévenir les accidents en diffusant les messages les plus pertinents, dont «Ne jamais laisser l’enfant seul avec le chien».
- Favoriser l’acquisition des gestes adéquats, par une meilleure compréhension du comportement de l’animal. Ainsi, l’enfant pourra grandir en sécurité avec la complicité de son fidèle compagnon.
Nous espérons que cette brochure conçue en concertation avec des experts extérieurs et des acteurs de terrain vous guidera dans cette sympathique aventure.
Faut-il offrir un chien à votre enfant ? Devez-vous céder à sa demande ? Que peut apporter un chien à la famille? Au delà des joies, quelles sont les contraintes ?
Autant de questions susceptibles de faire l’objet d’une réflexion approfondie au sein de la famille. En effet, l’acquisition d’un chien doit avant tout être un acte réfléchi. Plusieurs points sont à prendre en considération : l’âge de votre enfant, la capacité de la famille à prendre en charge l’animal, l’espace dont on dispose et le devenir du chien lorsqu’il grandira (un chien peut vivre plus de dix années !).
A chaque âge, on peut observer des interactions entre l’enfant et l’animal. Plus l’enfant va grandir, plus ces interactions seront nombreuses. Si les contacts se passent dans un climat de sécurité (présence de l’adulte, enfant respectueux et animal bien éduqué), ceux-ci seront très bénéfiques pour chacun.
- Si votre enfant est tout petit : Avant 3 ans, son développement psychomoteur, ses hésitations, ses gestes brusques risquent de provoquer chez le chien des réactions défensives, voire agressives. De même, un tout-petit n’est pas capable de voir le danger. Sa petite taille met aussi son visage à la portée du chien. La mise en présence d’un chien avec un enfant en bas âge est un réel risque et doit se faire sous votre surveillance attentive.
- Si votre enfant est plus grand : Le risque est toujours présent, de nombreux accidents sont en effet encore relevés chez les enfants plus âgés. Toutefois, en grandissant, un enfant est mieux à même de comprendre et de respecter son compagnon à quatre pattes. C’est pourquoi apprendre les comportements adéquats à votre enfant est indispensable ! Il va de soi que votre chien doit lui aussi avoir été éduqué et socialisé.
- Un compagnon, un confident : Un moment de tristesse, un sentiment d’injustice peuvent être confiés par votre enfant à son chien. Le chien a souvent « l’art » de sentir les choses, de se rapprocher de l’enfant quand il est triste ou qu’il a peur. Ces sentiments lui paraîtront moins pénibles parce qu’il les a confiés, exprimés.
- Un compagnon qui valorise : Quand votre enfant s’occupe de son chien, que vous l’associez à l’une ou l’autre tâche selon ses possibilités, il développe un sentiment de fierté qui renforce sa confiance en lui. Il se sent valorisé.
- Un compagnon qui bouge et fait bouger : Si vous observez un enfant en interaction avec son chien, vous vous apercevez que les activités motrices de l’un et l’autre sont importantes. Ça bouge dans tous les sens !
- Un compagnon à observer : La naissance de chiots, la maladie, l’observation du comportement du chien dans la nature, … tant de choses qui feront découvrir à votre enfant différentes étapes de la vie et le monde qui l’entoure !
- Un compagnon utile “à l’homme” : La réputation du chien « guide » d’aveugles n’est plus à faire. Moins connu, nous trouvons le chien « d’aide », spécifiquement entraîné pour aider les personnes en chaise roulante.
- Les différents métiers de chien : Citons encore, juste pour le plaisir de leur rendre hommage, les chiens de berger, les chiens de décombres (recherche de victimes…), les chiens policiers, les chiens de garde…
- Une décision à prendre en famille : Le chien appartient au groupe familial et pas uniquement à votre enfant. Ce dernier ne peut donc pas être tenu entièrement « responsable » d’une négligence envers « son » animal.
- Un financement familial : Acquérir un chien engendre sans aucun doute des frais : son alimentation, les visites chez le vétérinaire, sa pension pendant les vacances… Autant le savoir !
- Une organisation familiale : Qui va nourrir le chien ? Qui le fera sortir ? Qui le conduira chez le vétérinaire ? Qu’elles soient plaisantes ou déplaisantes, toutes ces activités sont à répartir entre les membres de la famille, suivant les compétences, désirs et disponibilités de chacun. Pourquoi ne pas rédiger et réadapter régulièrement un « contrat » désignant ces différents rôles ?
- Connaître l’histoire de votre chien : Vient-il d’un refuge ? A-t-il été abandonné ? L’avez vous acheté à un éleveur ? L’avez-vous accueilli tout petit ? A-t-il été élevé seul ou en compagnie de ses « frères ou sœurs » de nichée ? A-t-il déjà un nom ? Connaître l’histoire personnelle de votre chien est important pour mieux comprendre son comportement, ses acquisitions antérieures et guider ses acquisitions futures.
- Un besoin d’espace et de confort : Pour être bien accueilli, votre chien a besoin de son propre espace de vie, non seulement l’endroit où il va dormir et manger mais également un lieu où il pourra jouer et courir. Un logement trop exigu par rapport à la taille d’un chien pourrait provoquer des situations à risques. La proximité d’un parc, d’un bois, d’un terrain où le chien peut courir, est certainement un atout important dans son confort de vie.
- Un engagement à long terme : L’acquisition d’un chien est un acte qui engage pour toute la vie du chien, soit de 12 à +/- 20 ans selon les races ! Une fois adopté, un chien ne devrait jamais être abandonné ni changer de propriétaire. Sa dépendance à notre égard est totale. Son grand bonheur est de passer toute sa vie avec ses maîtres. Un changement fréquent de propriétaire rend l’animal instable et potentiellement dangereux.
- Le chien au bas de la hiérarchie familiale : Le chien est un animal de meute, c’est à dire « programmé « pour vivre avec d’autres chiens avec lesquels il va établir une hiérarchie. Quand votre chien vit avec votre famille, il considère chacun d’entre-vous comme un membre de sa meute. L’ordre hiérarchique qui est établi par votre « famille-meute » guide son comportement ; il est dès lors indispensable de lui donner une place clairement établie qui n’en fera pas le « chef » de la famille mais plutôt celui qui se situe au plus bas de l’échelle hiérarchique et qui devra vous obéir.
- Socialiser votre chien dès l’âge de quelques semaines... : La socialisation d’un chien signifie son apprentissage à vivre en société, à savoir s’y intégrer quelles que soient les situations rencontrées. Plus cet apprentissage est précoce et répété, plus il a de chances d’aboutir. Dès son plus jeune âge, il convient donc de confronter régulièrement votre chien à un maximum de situations courantes : les personnes étrangères à la famille, les enfants de tous âges, la foule, le mouvement, les autres animaux, le bruit…
- Un lieu de couchage rien que pour lui : Choisissez-lui un endroit isolé, hors du passage, où votre chien peut se retirer « chez lui » quand il veut être en paix.
- Son repas ? Après le vôtre... : Faites manger votre chien en dernier lieu, dans un endroit où il sera seul et pendant un temps limité (+/-10 minutes). En effet, dans une meute c’est le chef qui se sert en premier pendant que les autres le regardent !
- Jeux, caresses, quand VOUS le décidez... : C’est vous qui décidez des moments qui lui sont réservés, votre chien ne doit pas décider à votre place !
- Faire agir votre chien : Le chien est un animal qui doit « faire » quelque chose (travailler, obéir). Il a besoin de se sentir utile. Des cours d’éducation canine peuvent vous aider à apprendre les gestes de base : assis, couché, la promenade,...
Certaines attitudes ou postures du chien (position de la queue, des pattes…) peuvent vous aider à mieux le comprendre et à dépister les situations de danger. Apprenez ces signes à votre enfant dès qu’il est en âge de les comprendre (3 ou 4 ans). Toutefois, l’humeur changeante d’un chien, ses réactions très rapides doivent inciter à une vigilance constante. Votre tout jeune enfant ne peut le comprendre, c’est pourquoi il ne faut pas qu’il soit seul avec votre chien, ne fût-ce qu’un instant ! Chez les tout-petits, les accidents par morsures sont graves car celles-ci sont en général situées dans le visage et y laissent des séquelles visibles.
- Attention, je suis fâché ! Mon corps est prêt à bondir, les poils de mon échine se redressent, je grogne et je montre les dents, ma queue est tendue et raide.
- Qui va là ? Attention, je surveille! Je suis attentif et inquiet à la fois, mon corps se tend vers l’avant, je grogne et tout mon corps est prêt à foncer ou à fuir selon le danger qui se présentera.
- J’ai peur, je préfère qu’on ne m’approche pas. Je me fais tout petit, mon corps s’arrondit et se plaque au sol, mes oreilles sont en arrière, ma queue sous mon ventre.
- J’ai envie de caresses mais prudence, je reste un chien. Il vaut mieux m’appeler pour me câliner ! Je suis totalement couché sur le dos, je montre mon ventre et ma gorge.
- Je suis le chef. Je me tiens droit, bien campé sur mes pattes, ma queue et mes oreilles dressées avec fierté.
- J’ai envie de jouer. Mes pattes avant sont abaissées, mon arrière-train relevé, j’agite la queue et je sautille sur place, je suis prêt à bondir pour jouer.
Quelles que soient sa race ou son éducation, un chien même bien socialisé peut toujours avoir une réaction d’agression dans certaines circonstances. Il va de soi que plus le chien sera de grande taille, plus les conséquences des morsures risquent d’être importantes.
- Quand il a peur, se sent en danger et ne peut s’échapper.
- Quand l’enfant est seul avec le chien : DANGER ! NE JAMAIS LES LAISSER ENSEMBLE SANS SURVEILLANCE.
- Quand il a mal.
- Quand il veut protéger. Ex: une chienne qui protège ses petits.
- Quand on l’irrite, l’ennuie et qu’il ne peut s’échapper.
- Quand sa position hiérarchique est menacée par quelqu’un qu’il considère comme inférieur à lui.
- Quand son territoire est menacé par un intrus.
- Respecter son chien : Ce n’est pas un jouet que votre enfant peut manipuler comme il veut. Même si la plupart des chiens mettent d’eux-mêmes fin à un contact qui les irrite, ils n’aiment pas qu’on les ennuie et peuvent se fâcher. Votre enfant doit apprendre à ne pas faire mal à son chien, à ne pas le défier ni l’exciter. Le contact avec son ami à quatre pattes est alors très riche en complicités.
- Respecter le lieu réservé au chien : Il est important de dire à votre enfant que lorsque le chien s’est retiré « chez lui », c’est-à-dire dans son panier ou dans l’espace qui lui a été réservé, il faut le laisser en paix. S’il veut jouer avec le chien, il doit l’appeler pour le faire venir mais en aucun cas le toucher. De même, quand le chien mange, il doit être seul et non dérangé.
- Ne pas se laisser lécher par son chien : Par mesures d’hygiène, il est bon d’apprendre à l’enfant à ne pas se laisser lécher par son chien !
- Un chien reste toujours un chien ! : Même le plus gentil des chiens aura toujours des réactions de « chien » (aboyer, mordiller, mordre), parfois aussi soudaines qu’inattendues. Un tout-petit enfant ne doit donc jamais, ne fût-ce que pour un seul instant, rester seul en compagnie de son chien, Le contact chien/petit enfant doit se faire sous le regard vigilant et constant d’un adulte. Au delà de 3 ans un enfant peut commencer à apprendre le langage du chien mais la présence d’un adulte reste importante. En lui confiant des tâches en rapport avec son âge et ses possibilités, votre enfant se sentira responsable de son chien comme les autres membres de la famille.
- Ne pas approcher ni toucher un chien inconnu : En visite chez des amis, dans la rue…, l’enfant qui se trouve en présence d’un chien qu’il ne connaît pas, aussi attirant qu’il soit, ne doit pas s’en approcher seul. L’approche doit toujours se faire avec l’approbation et en présence du propriétaire.
- Rester calme, ne pas paniquer... : Si l’enfant se retrouve seul en rue face à face avec un chien menaçant, il doit éviter de fuir en courant car cela provoquerait un réflexe de poursuite de la part du chien. Il doit plutôt tâcher de reculer, le plus lentement possible, en évitant les mouvements brusques et en ne le regardant pas dans les yeux...
« Ma compagne est enceinte, comment préparer le chien à l’arrivée de bébé? Comment va-t-il réagir ? Risque-t-il d’être jaloux ? Comment va-t-il considérer notre bébé ? » Les réponses sont multiples et fonction du « caractère » du chien, de son statut hiérarchique, de son niveau de socialisation aux enfants…
Connaissez-vous votre chien ?
Répondez aux questions suivantes en cochant la situation qui correspond au comportement et au caractère de votre chien. Si votre chien obtient la mention « feu vert » partout, et moyennant une bonne préparation, l’arrivée de bébé devrait bien se passer. Si votre chien a obtenu au moins un feu rouge, il risque de moins bien accepter la venue de votre bébé. Des mesures de précautions supplémentaires, allant jusqu’à empêcher tout contact avec l’enfant, sont à prévoir. Cette mesure peut être temporaire. Certains comportements du chien sont parfois régularisés par des cours d’éducation canine ou par l’aide d’un vétérinaire comportementaliste.
- VOTRE CHIEN A ÉTÉ SOUVENT EN CONTACT avec des bébés et des jeunes enfants, il aime et recherche plutôt leur compagnie, on peut considérer qu’il est socialisé : FEU VERT.
- VOTRE CHIEN A ÉTÉ PEU EN CONTACT ou fuit la compagnie des jeunes enfants, sa socialisation est insuffisante : FEU ROUGE
- VOTRE CHIEN EST BIEN ÉQUILIBRÉ (non anxieux, calme, non impulsif). Il occupe une « juste place » au sein de la famille (il n’est pas le chef) et a été socialisé aux bébés et aux enfants. Il considérera votre bébé comme votre bien, une joie de plus dans la dynamique familiale : FEU VERT.
- VOTRE CHIEN A UN CARACTÈRE ANXIEUX il risque de considérer le bébé comme un intrus dans sa vie, une perturbation des routines, une chose inconnue qu’il faut éviter : FEU ROUGE.
- VOTRE CHIEN A UN CARACTÈRE DOMINANT (se considère comme le chef). Il peut imaginer votre bébé comme responsable d’une perte de ses privilèges. Le risque d’agression étant alors important, il est préférable d’écarter le chien : FEU ROUGE.
- VOTRE CHIENNE A UN CARACTÈRE DOMINANT Elle risque de considérer votre bébé comme un chiot qu’elle doit s’approprier en le kidnappant ou en l’agressant : FEU ROUGE.
- SI VOTRE CHIEN N’A PAS ÉTÉ SOCIALISÉ AUX ENFANTS de différentes catégories d’âge. Son instinct de chasseur risque de lui faire considérer le bébé comme une proie à chasser. Ce risque d’agression demande également que le chien soit écarté : FEU ROUGE.
Un vétérinaire comportementaliste (spécialiste en “éducation” canine) peut vous aider à dresser un portrait plus précis de votre chien. Il peut également établir et corriger son statut hiérarchique et l’aider à être plus sociable.
- Pendant la grossesse, diminuez l’attention portée à votre chien : De cette manière, il ne sera pas trop perturbé à l’arrivée du bébé, moment où vous aurez moins de temps à lui accorder.
- Pendant le séjour à la maternité, habituez votre chien aux nouvelles odeurs : Rapportez à la maison des linges souillés, votre chien pourra s’habituer à ces nouvelles odeurs dans la maison. Attention, le chien n’a pas le droit d’y toucher !
- Quand bébé est là : accordez de l’attention à votre chien en présence de bébé : Au retour de la maternité, il n’est pas nécessaire de « présenter officiellement » l’enfant au chien : laissez votre chien prendre l’initiative du premier contact, sous surveillance étroite. Par la suite, donnez plus d’attention à votre chien (caresses, paroles, jeux…) quand le bébé est présent et moins quand il est absent : le chien associera alors l’enfant à une augmentation d’attention. Votre chien pensera alors « enfant=situation de plaisir ».
La santé de votre chien et son hygiène : Vaccins avec rappel chaque année, vermifugation, traitement antiparasitaire, toilettage, bain et brossage réguliers, hygiène du panier, coussin, chenil et gamelle… Demandez conseil à votre vétérinaire. Un chien en bonne santé et nourri de manière équilibrée (il n’est pas la poubelle de table) sera mieux disposé à l’égard de tous !
- Peut-on être allergique aux chiens ? : Chien, chat et hamster sont les principaux animaux d’intérieur responsables des allergies chez les jeunes enfants. On dénombre 1,5 à 2% d’enfants allergiques aux chiens. L’allergie peut être pénible pour l’enfant et pour son entourage. Si votre famille est prédisposée à des manifestations allergiques, il est préférable d’éviter d’acquérir un chien plutôt que de devoir s’en séparer.
- Qu’est-ce que l’allergie ? : L’allergie est une sensibilité exagérée à une substance (allergène) que l’on respire, que l’on avale ou que l’on touche. Chez les chiens, on retrouve de nombreux allergènes dans les poils, les squames (résidus de peau morte) et la salive. Ces allergènes sont de très petite taille et légers ; ils flottent donc aussi dans l’air et peuvent y rester très longtemps.
- Comment voit-on qu’un enfant est allergique au chien ? : L’allergie au chien apparaît plus lentement que celle au chat. L’enfant peut tolérer le chien pendant quelques mois (cette période s’appelle la période de sensibilisation) puis manifester des symptômes allergiques comme de l’asthme, de la rhinite ou de la conjonctivite. Ces symptômes apparaîtront soit après un contact direct (l’enfant caresse le chien...) soit après un contact indirect par l’intermédiaire de vêtements, de matériel d’ameublement… De plus, un enfant qui n’a jamais été en contact direct avec un chien peut néanmoins y être allergique. En effet, il aura pu être en contact avec des allergènes de chien (poils par exemples) transportés par les vêtements d’un copain de classe…
- Comment confirmer que l’enfant est bien allergique au chien ? : Le diagnostic doit être établi par un médecin dès l’apparition des premiers signes d’allergie ; un test sanguin sera complété par des tests cutanés. Si les deux parents sont allergiques aux chiens, l’enfant court plus de risques de développer le même type d’allergie. Il est préférable que l’enfant ne soit pas en contact avec un animal allergisant durant les deux premières années de vie.
- Quelles sont les mesures à prendre ? : Quand le chien vit dans la maison et que l’enfant y est allergique, la seule mesure réellement efficace est l’éviction, c’est-à-dire séparer l’enfant du chien. Cependant, les allergènes persistent dans l’air et dans l’environnement (tapis, coussins) pendant de nombreux mois après la séparation (de 8 à 12 mois). C’est pourquoi les bénéfices de l’éviction (diminution des symptômes chez l’enfant) ne se verront qu’après +/- 6 mois.
- Si on ne peut pas se séparer de l’animal dans l’immédiat : Un purificateur d’air peut aider à diminuer les réactions allergiques à condition d’en changer régulièrement le filtre et de le combiner avec d’autres mesures :
- Enlever les tapis et moquettes et choisir un revêtement de sol lavable ;
- Nettoyer régulièrement avec un aspirateur puissant muni d’un filtre HEPA (High Efficiency Particle Air), celui-ci étant spécifiquement étudié pour éliminer les allergènes ;
- Interdire au chien l’entrée dans la chambre ;
- Laver le chien ou humidifier son pelage au moins une fois par semaine diminuera la dispersion des allergènes.
- Si l’enfant allergique souhaite vraiment avoir un animal de compagnie : Il convient de demander conseil à l’allergologue pour vous aider à choisir un animal moins allergisant.
- Si l’enfant doit se rendre dans un endroit où il y a un chien : Il pourrait avoir des réactions allergiques. Sortir l’animal quelques minutes avant l’arrivée de l’enfant est insuffisant ; cependant certains médicaments, donnés à l’enfant une heure avant le contact peuvent diminuer le phénomène allergique.
- Chat, cobaye, tortue...? : D’une manière générale, un enfant assez grand peut apprécier à sa juste valeur le contact avec un animal. Que ce soit avec un chien, un chat, un cobaye ou encore un cheval, l’enfant peut établir une relation positive qui renforce sa confiance en lui, son équilibre, son calme… Toutefois, quel que soit l’animal choisi, des précautions spécifiques seront à prendre.
- Singes, serpents et autres animaux exotiques... (appelés nouveaux animaux de compagnie ou NAC) : Avant de faire le choix d’acquérir ce type d’animal, il est nécessaire de bien analyser la situation qui va du confort de l’animal (parfois arraché à son milieu de vie naturel) aux contraintes qu’il demande (lieu de vie, état semi-sauvage…). Ces animaux ne sont pas ceux avec lesquels votre enfant pourra établir une relation bénéfique et durable !
- Des associations :
- ACTIV’DOG, développe des activités assistées par l’animal, info@activdog.be - www.activdog.be
- SCALE DOGS, info@scaledogs.be - www.scaledogs.be (Formation de chiens guides pour personnes handicapées visuelles)
- ASBL ENTREVUES CHIENS GUIDES ET MOBILITÉ, 04 250 65 05 - info@entrevues.be - www.entrevues.be
- ŒUVRE FÉDÉRALE LES AMIS DES AVEUGLES ET MALVOYANTS, L’association aide les personnes déficientes visuelles. 065 40 31 00 - info@amisdesaveugles.org - www.amisdesaveugles.org
- Des livres : une multitude d’ouvrages tant pour les adultes que pour les enfants existent. Renseignez-vous auprès des bibliothèques.
Si vous avez des questions, n’hésitez pas à en parler aux professionnels.
Les avantages liés à la relation qu’un enfant peut avoir avec un chien sont multiples. Connaître et respecter son chien, bien l’éduquer et apprendre les gestes essentiels à son enfant sont les maîtres mots d’une belle aventure !