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Halloween : comment aider votre enfant à surmonter ses peurs ?

Nos petits bouts ont parfois peur : du noir, des orages, des chiens, des monstres… L’ONE vous donne quelques pistes pour rassurer votre enfant et l’aider à surmonter ses petites et grandes frayeurs.

Ce qui ne nous tue pas, nous rend plus forts !

Soyez sans crainte, la peur est une émotion normale et naturelle, en particulier chez les enfants. Elle a des fonctions préventive et adaptative, qui permettent à votre enfant de comprendre les limites du monde dans lequel il vit et évolue. Apprendre à apprivoiser ses peurs fait partie intégrante de son développement...

  • Fonction préventive : la peur est un mécanisme de survie qui sert à nous protéger d’un potentiel danger, qu’il soit connu (p.ex. les piqûres d’abeille) ou inconnu (p.ex. le monstre sous le lit) 
  • Fonction adaptative : petit à petit, votre enfant apprendra à dissocier les choses inoffensives des menaces réelles. Cela lui permet de connaitre les limites à ne pas franchir.

 

A chaque âge, sa peur

La peur se manifeste différemment en fonction de l’âge.

  • De 0 à 2 ans : angoisse de séparation (peur de l’abandon, des étrangers, …), peur des bruits, …
  • De 3 à 6 ans : peur du noir, des monstres mais aussi des angoisses passagères (peur du Père Noël, des clowns, ...)
  • De 7 à 16 ans : peurs plus réalistes et parfois associées à des objets ou à des situations en particulier (peur de la mort, des accidents, …). Il peut s’agir aussi de peurs liées aux actualités (coronavirus, inondations, …) ou d’angoisses sociales (rejet par ses camarades de classe, prise de parole en public, …).

 

Apprivoiser ses peurs

Petit à petit, votre enfant apprendra à distinguer les situations inoffensives de celles qui peuvent être dangereuses. En tant que parent, vous pouvez l’accompagner dans cet apprentissage.

Voici quelques conseils :

  • Prenez sa peur au sérieux : pour votre enfant, la peur est bien réelle et elle peut être difficile à vivre. Soyez compréhensif et évitez de la minimiser ou de la tourner au ridicule.
  • Ne le surprotégez pas : prendre les peurs de votre enfant au sérieux, oui. Mais il ne faut pas pour autant réagir trop vite ou exagérer. Cela renforcerait sa peur plutôt que de l’aider à la surmonter.
  • Profitez des moments de calme et de proximité pour discuter : le repas ou la mise au lit sont des moments propices pour se parler, mais aussi confier ses craintes.
  • Rappelez-lui que vous veillez sur lui : si il a peur des monstres, dites-lui que vous n’êtes pas loin et que vous serez là en cas de problème.
  • Cherchez des solutions ensemble :  formulez des réponses claires et rationnelles en lui donnant des repères, des explications, et des détails qui le rassureront. Vous pouvez aussi utiliser son imagination en créant certaines règles qui s'appliquent aux monstres ou des super-pouvoirs propres à votre enfant (un cercle magique protecteur, une épée imaginaire, etc.).
  • Exprimez vos propres peurs : parlez-lui d’une peur autre que la sienne, comme par exemple celle des chats si votre enfant a peur des chiens. Cela permettra de lui faire comprendre que la peur est subjective et qu’on peut la maîtriser. Mais évitez de sauter au plafond en hurlant si un chat passe : votre enfant pourrait se mettre à craindre les chats, aussi !

 

Halloween : défier la peur dans une situation bien cadrée

Les enfants aiment jouer à se faire peur quand ils sont accompagnés. C’est à ce moment-là qu’il y a un défi à relever : « Même pas peur ! ». Ils montrent qu’ils sont assez valeureux pour dépasser leurs peurs. Cela génère en eux de la fierté, et alimente leur estime d’eux-mêmes.

Halloween est une fête idéale pour faire cette expérience, puisqu’il s’agit d’une « peur cadrée ».

  • Le scénario est connu à l’avance : pendant une journée et/ou soirée, les enfants vont pouvoir se déguiser, et ces petits monstres arpenteront les rues en quête de friandises. La formule magique traverse le temps : « Des bonbons ou un sort ? ». Le lendemain, le jeu sera fini et tout retournera à la normale. 
  • Ce cadre bien délimité donne une impression de contrôle sur les choses de la vie. Il y a une grosse différence entre être surpris par quelque chose d'inopiné, ou décider de faire une activité qui nous fait peur, mais qui se terminera.
  • C’est l’occasion de dédramatiser la peur et d’en rire ensemble. Ce grand jeu de rôle ludique qu'est Halloween, est aussi une occasion pour dédramatiser les peurs de votre enfant dans un contexte festif. Accompagnez-le, montrez-lui que ce sont d’autres enfants cachés sous ces horribles masques, prenez une lampe de poche ou faîtes votre raid gourmand de jour s'il a trop peur du noir.

 

Faut-il consulter ?

Si toutefois la peur de votre enfant persiste et a de fortes conséquences sur son quotidien, n’hésitez pas en parler à votre médecin/pédiatre ou autre professionnel de confiance.

 

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