Journée internationale 2022 des Droits de l'Enfant
La première mission de l’ONE : assurer le bien-être des enfants dans leurs milieux de vie
Bref rappel historique : ce que l’on appelait jadis Œuvre Nationale de l’Enfance a été fondée en 1919, suite à la Première Guerre Mondiale. A l’époque, le taux de mortalité infantile était extrêmement élevé, suite principalement à des infections. Alarmés par ce constat, des médecins et politiciens ont créé des initiatives locales de consultations ouvertes à tous, même aux publics les plus défavorisés, pour assurer le bien-être des enfants. C’est ainsi que l’institution que l’on connait aujourd’hui sous le nom d’Office de la Naissance et de l’Enfance vit le jour.
Depuis 1919, l’ONE a fait du chemin…
L’ONE a vu ses missions se diversifier pour s’adapter aux nouvelles réalités sociétales et considérer toutes les situations individuelles ou familiales avec le soin qu’elles méritent. Celles-ci permettent un suivi renforcé et de proximité avec les familles et les professionnels de l'enfance.
Les évolutions en matière de recherche, la formation continue des professionnels de l’enfance et l'information aux familles contribuent à une meilleure compréhension des besoins des enfants et de leur(s) parent(s), afin de proposer, in fine, un accompagnement adapté.
L'Office de la Naissance et de l'Enfance est l'organisme de référence en Communauté française pour toutes les questions relatives :
- aux politiques de l'enfance,
- à la protection de l’enfant et de son ou ses (futurs) parents,
- à l’accompagnement médico-social de l’enfant et de son ou ses (futurs) parents et ce dès la période périnatale,
- à l'accueil de l'enfant en dehors de son milieu familial et,
- au soutien à la parentalité.
D'autres missions transversales lui sont également assignées.
Ces missions sont exercées selon les orientations et modalités définies par le Décret portant réforme de l'ONE du 17 juillet 2002 ainsi que par le Contrat de gestion 2021-2025 conclu entre le Conseil d'administration de l'ONE et le Gouvernement. Elles s’inscrivent également dans le respect et la réalisation des obligations internationales et européennes de l’État belge en matière de droits de l’enfant.
Remarque :
Dans cette vidéo, nous utilisons le terme "Travailleur Médico-Social" (TMS). Fin 2019, nous avons rebaptisé les TMS en Partenaire Enfants Parents, autrement dit : les PEP's. Pour en savoir plus sur le rôle des PEP's, consultez la page "Des questions sur votre enfant".
Pour plus d’informations à ce sujet, n’hésitez pas à consulter les pages suivantes :
Qu'est-ce que la Convention Internationale des Droits de l'Enfant (CIDE) ?
La CIDE a été adoptée par l'Assemblée Générale des Nations Unies le 20 novembre 1989. Cet accord définit l’ensemble des droits civils, économiques, politiques, sociaux et culturels des enfants. Composée de 54 articles, la Convention est construite autour de 4 principes directeurs :
- L’intérêt supérieur de l’enfant
- Le droit à la protection
- La non-discrimination
- Le droit d’opinion et de participation
Au travers de 54 articles, le texte de loi reconnait 10 droits fondamentaux
- Le droit d'avoir un nom, une identité, une nationalité ;
- Le droit d'être soigné et protégé des maladies, d'avoir une alimentation équilibrée et de manger à sa faim ;
- Le droit de s'instruire en allant à l'école ;
- Le droit d'être protégé de toutes formes de violence, de la maltraitance, des abus et de l'exploitation ;
- Le droit d'être protégé contre les discriminations ;
- Le droit de ne pas faire la guerre, ni de la subir ;
- Le droit d'avoir un refuge, d'être secouru, et d'avoir des conditions de vie décentes ;
- Le droit de jouer librement et d'avoir des loisirs ;
- Le droit à la liberté d'information, d'expression et de participation ;
- Le droit d'avoir une famille, d'être entouré et aimé.
En savoir plus, notamment avec des outils adaptés aux enfants
Focus sur le droit à la participation
Parmi les objectifs et mobilisations avancés dans le contrat de gestion 2021-2025, on retrouve l’intention de donner plus de place aux enfants en adoptant une politique participative. Le droit à la participation des enfants leur reconnait la possibilité d’être impliqués dans les décisions qui les concernent, selon leur âge et leur degré de maturité. Il s'agit d'après la DEI Belgique d'un des droits les plus mal interprétés de la CIDE (cf. leur module pédagogique "Le droit à la participation des enfants"). Le Contrat de Gestion 2021-2025 veille à valoriser ce droit à plusieurs niveaux. Voici quelques exemples :
- Développer l’accessibilité avec une attention particulière aux publics non-usagers, notamment en intensifiant et diversifiant l’offre d’éveil culturel et artistique en milieux d’accueil
(...) l’offre d’éveil culturel sera renforcée, tant sur un plan quantitatif que qualitatif, dans la petite enfance en vue de garantir le droit de participer à la vie culturelle des enfants. L’accès et la participation à une vie culturelle diversifiée participent au développement global de l’enfant et se révèlent cruciaux dès le plus jeune âge. Il s’agit ainsi de favoriser l’accès et la participation à des activités liées à la lecture et au livre, aux arts vivants (musique, danse, théâtre, cirque), ou encore aux arts plastiques. (Contrat de gestion ONE 2021-2025, p.38)
- Favoriser une culture de concertation et de participation au sein de l’Accueil Temps Libre via la réforme ATL et la mise en place d’une commission transversale
(…) nous devons appréhender la réforme ATL au départ d’une approche transversale et intégrée en ayant pour fil rouge et principale préoccupation l’enfant et le respect de ses droits, de sa parole, de ses rythmes et de ses besoins. (…) Les enfants étant les premiers bénéficiaires de cette réforme et la participation étant un objectif stratégique du Plan d’actions relatif aux droits de l’enfant 2020-2024, un processus participatif sera mis en place afin de recueillir leur parole et de les impliquer activement dans ces réflexions. (Contrat de gestion ONE 2021-2025, p.59)
- Améliorer l’efficience et la qualité des services ainsi que la participation des usagers et parties prenantes de l’ONE
L’ONE développe et soutient les initiatives visant à recueillir la parole des enfants et à la valoriser dans la prise de décision et le fonctionnement des services qu’elle subsidie. L'Office, dès que cela est possible et opportun, envisage la participation des enfants à la réalisation des outils les concernant, en vue d’une publication d’outils « childfriendly ». (Contrat de gestion ONE 2021-2025, p.76)
En savoir plus
- Actualité ONE du 19.11.2022 : « Le défenseur des enfants et des jeunes partage sa chaîne YouTube avec des enfants »
- Site du Délégué Général de la communauté française aux droits de l’enfant : dgde.cfwb.be
- Site d’UNICEF Beglique : unicef.be
- Page « Droits de l’enfant » sur le site de l’OEJAJ (Observation de l’Enfance, de la Jeunesse et de l’Aide à la Jeunesse)