L’ONE, acteur du secours d’enfants juifs
Il y a 75 ans, le 27 janvier 1945, le camp de concentration et d’extermination d’Auschwitz était libéré par l’armée soviétique. Ce camp nazi a été le théâtre des pires atrocités et plus d’un million cent mille personnes y sont décédées. La folie hitlérienne toucha l’ensemble de l’Europe, l’invasion de la Belgique par les troupes allemandes débutant en mai 1940.
Un réseau d’activités clandestines
Mais saviez-vous que durant cette période sombre de l’histoire, l’ONE et sa directrice générale Yvonne Nèvejean avaient activement pris part dans le secours d’enfants juifs ? En effet, un véritable réseau clandestin de protection infantile s’est mis en place et a permis de sauver plusieurs milliers d’enfants juifs.
Durant la guerre, l’ONE se préoccupa du problème de ravitaillement des familles et des établissements en plus de son action médico-sociale habituelle. A partir de 1942, l’Office reçu l’interdiction de recevoir des enfants juifs dans ses consultations pour nourrissons. Cependant, en accord avec l’Association des juifs de Belgique, des consultations vont être organisées ailleurs et des enfants juifs seront hébergés clandestinement dans diverses institutions dépendantes de l’ONE.
Une héroïne
Alors directrice de l’ONE, Yvonne Nèvejean a joué un rôle déterminant dans ces activités secrètes. Par son action, elle sauva plus de 3000 enfants juifs, soit en les regroupant sous de faux noms à l’abri dans les « colonies pour enfants débiles » - terme qui désignait les enfants malades et affaiblis suite à une sous-alimentation -, soit en les retirant des casernes où les Nazis les avaient regroupés.
Yvonne Nèvejean a également supervisé le rapatriement d’enfants dispersés par l’exode, pris en charge le sort des enfants prisonniers de guerre et envoyé toutes les infirmières de l’Office secourir les enfants victimes de bombardements. Lors de ces activités de résistance, Yvonne Nèvejean a pu compter sur le soutien de nombreux travailleurs de l’ONE. Ceux-ci, prenant exemple sur son courage, ont également pris de considérables risques afin de mettre à l’abri les enfants en danger. A la fin de sa vie, elle fût gratifiée du titre de « Juste parmi les justes ».
Pour plus d’information sur l’histoire de l’ONE, n’hésitez pas à vous rendre sur le site 100 ans : https://100one.be/.